Le travail de la voix, outil de prévention et de soin
Chanter est une activité corporelle puisqu’elle engage le corps. Cependant, elle engage aussi l’intellect (la mémoire, la créativité, les émotions…). C’est une activité qui agit sur le stress, la confiance et la connaissance de soi. Cela permet de créer du lien avec son environnement.
Choisir une activité vocale, c’est agir pour soi et pour son bien-être. C’est être prévenant et bien traitant avec soi. La voix mobilise le corps dans son intégralité. Je propose d’utiliser le travail de la voix dans l’idée de bien-être en reliant ces différents aspects. Me servir de la voix pour amener au corps et me servir du corps pour aller vers la voix ; l’un et l’autre sont indissociables.
Un cadre sécurisant
Je pense qu’en tant qu’animatrice ou formatrice, il est important de sécuriser le groupe et de soigner la relation. Pour que chacun puisse se sentir en sécurité et non jugé, j’attache une importance particulière au « groupe ». Je veux qu’il n’y ait place ni pour le jugement, ni pour le dénigrement. Je dois faire en sorte de me porter garante de la bienveillance de chacun des participants.
L’écoute, l’observation, l’empathie et la congruence sont, selon moi, indispensables pour arriver à obtenir une ambiance favorable à l’apprentissage et à l’épanouissement des personnes accompagnées dans l’activité. La valorisation, c’est mettre en avant la joie d’être présent et d’avoir le courage et la volonté de prendre soin de soi, mettre en avant ce qui est et qui progresse sans faire de comparaison entre les participants. Chacun fait ce qu’il est capable de faire. Il est important de donner un cadre qui favorise le respect et la qualité des échanges. Favoriser la cohésion et le lien dans le groupe est aussi un moyen d’obtenir ce cadre sécurisant et bienveillant.
Travailler avec de la bientraitance
Au delà de bienveillance La bientraitance est une notion qui m’est très chère, j’ai étudié cette notion pendant ma formation et ma carrière de monitrice éducatrice. Autant qu’il se peut elle m’a toujours amenée à me poser la question du désir de l’autre : Ce qui est bon pour lui, est-ce bon parce que je le veux ou parce que les habitudes sont ainsi ?
Le choix est-il réellement respecté ou induit par moi ? C’est, en fait, pour moi, prendre du recul par rapport à mes convictions et mes croyances. C’est observer pour répondre au mieux aux besoins de l’autre. Prendre soin en regardant les choses sous plusieurs angles et adapter sa pratique.